blog de François Coupry

Archivesseptembre 2017

Vilaines Pensées 148 :
Temps humain et balle de révolver

V

Il va sans dire que les balles de révolver, telles les souris par exemple, peuvent penser et raconter. Et je suis une balle de révolver. Dans le bar de Big Joë, je suis sortie, en pétarade, du canon de l’arme de John Wing, afin d’atteindre le front visé de William Carlong. Mais ce qui, sans doute, nous différencie des humains, nous les balles, c’est le sentiment de la lenteur du temps : de notre point de vue, nous allons très doucement ; quand, peut-être, pour un œil humain, entre le moment où nous quittons le canon et celui où nous atteignons notre but, il ne se passe rien d’autre qu’une impression instantanée. Ainsi, dans le cas présent, ayant été tirée, j’ai le temps, sur ce trajet jusqu’au crâne de William Carlong et sur une assez longue durée, d’admirer les bouteilles d’alcool...

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