Rien à faire ! Je ne parvins pas à retrouver ma vieillesse ! Je fis semblant d’avoir un coma qui me permettrait peut-être de regagner mon âge véritable et vénérable, mais il ne fut qu’éthylique ! Et la médecine me négligea ! Assumant finalement ma jeunesse, mais renonçant aux puérils points d’exclamation, je logeais comme un petit-fils chez Mme et M. Piano, qui avaient mon âge réel et avec qui j’avais partagé toutes les désillusions. Ce fut horrible : redevenu trop jeune, je ne partageais plus les idées du professeur Piano, qui analysait les renversements des valeurs, les mutations de la culture. Il m’apparut soudain comme un imbécile sénile. Et j’avais beau me dire que j’avais suivi la même évolution que lui, je ne comprenais plus sa génération, qui pourtant était la mienne, et il ne...
Vilaines Pensées 216 : Malheureux Faust (3)
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