Pour y voir encore mieux, précisons ce que perçoit un chien, mais que ne (subodore ?) ( hume ?) ( conçoit ?) jamais un être humain : en plus des traces d’un passé, d’un futur, nous sautent aux yeux des liens lumineux, des câbles, des chaînes multicolores entre ces êtres. Ce qui fait que nous naviguons, nous les chiens, comme au milieu d’une immense toile d’araignée. Et quand ces braves singes, qui croient dominer le monde, s’agitent, ils sont en réalité tiraillés de gauche à droite, soulevés, baissés, telles des marionnettes, eux qui pourtant revendiquent leur liberté. Mais moi, Tengo-san, chien descendu des montagnes fraîches vers les civilisations d’une Terre rabougrie de chaleur, je suis surtout (attiré ?) (ébahi ?) (déconcerté ?) par l’intérieur du corps de ces fameux humains. Ah ! je...
Vilaines Pensées 246 : Paroles de Tengo-san (3)
A mieux y réfléchir, mes apparentes (maladresses ?) (hésitations ?) (approximations ?) sur les mots ne sont pas le signe d’une faiblesse par rapport à une soi-disant intelligence, mais la preuve d’une haute lucidité. Il ne s’agit que d’exprimer le chaos contradictoire de questions éprouvées au bout de la langue. Et c’est bien différent du fameux « en même temps » d’un jeune prince devenu roi d’un petit pays d’Europe, et qui regrette maintenant d’être le valet d’un discours flou qui serait aimable à tous. Moi, le chien d’Asie Tengo-san, par (compassion ?) (mépris ?) (amusement ?), je suis descendu de la montagne où je m’étais réfugié pour fuir les énervements humains. Et je regarde leurs civilisations, leurs villes blanches, leur maisons-prisons avec (l’ironie ?) (la cruauté ?) (l’amitié ...