blog de François Coupry

Archivesseptembre 2020

Vilaines Pensées 251 : Paroles de Tengo-san (8)

V

Que l’humain ne puisse que jouer la comédie, faire semblant, voilà qui a déjà été déclaré par des tonnes de (philosophes ?) ( députés ?) (notaires ?), mais moi le chien je vais renifler plus loin : je louche ! Dès que je perçois l’un de ces singes pensifs, je le vois en double. Sinon en triple. Par exemple Herr Wormfield, notable plombier de Bavière, il se promène sous les érables, mais de l’autre côté de la rue je remarque un autre Wormfield qui se balade en sens inverse, et parfois il y en a un troisième. Souvent ces êtres, qui possèdent la même identité, sont dissemblables, contradictoires. Le cas le plus étonnant que j’ai croisé est celui d’Angela Works : elle commettait des meurtres, énucléant ses victimes, mais en tant que policière elle enquêtait sur (ces ?) (ses ?) crimes et...

Vilaines Pensées 250 : Paroles de Tengo-san (7)

V

Soyons (brefs?) (violents?) (partiaux ?) (vrais?), moi chien je le perçois tout net : les humains, à chaque instant, jouent la comédie. Je les regarde agir, je vois avec précision le sens de leurs gestes, et déjà quand ils marchent ils s’imposent un rythme qui n’est point naturel, soit très lent pour marquer leur puissance, soit hasardeux pour provoquer la pitié. A chaque rencontre avec un autre, ils ont prévu une mimique, des yeux langoureux, ou bien une colère, les mâchoires serrées, ou bien une pâleur des joues, selon ce qu’ils veulent montrer de leurs âmes, physionomies qu’ils reproduisent au moment venu devant l’autre, jusqu’au petit doigt levé ou pas, feignant une spontanéité qu’ils n’ont jamais, en grands acteurs qu’ils sont ! Nous les animaux nous préparons aussi nos grognements...

Vilaines Pensées 249 : Paroles de Tengo-san (6)

V

Repartant du dix-huitième siècle, je revins, moi le chien (inquiet ?) (radieux ?) (sur un air de saxo ?), en l’an 2020 avec M. Piano qui désirait évaluer la situation. Presque la totalité de l’humanité portait des masques, des voiles sanitaires, pour se protéger des autres, des réanimations à l’hôpital, de la pandémie mortelle, on râlait, on rouspétait. En réalité, du moins en mon œil canin, on était content : il ne faut pas le crier sur les toits mais les singes pensants adorent être masqués, ils évitent alors les transparences, les regards avides, les accusations. Ainsi, ils sont innocents. Mais moi, dans les villes, les villages vides, sous le soleil ou la pluie, je scrutais au travers des masques et des peaux. Et je remarquais un phénomène renversant : beaucoup d’humains se...

Vilaines pensées 248 : Paroles de Tengo-san (5)

V

Moi, chien d’Asie, avec (finesse ?) (vanité ?) (un air de violon ?) j’ai commencé à vous narrer ce que je vois à l’intérieur des corps illuminés de l’être humain. Mais certains animaux y contemplent bien d’autres phénomènes. Par exemple, les langoustes. Qui, parmi les savants issus des singes, pourrait croire qu’elles voient dans les organes humains, comme en dessins animés, s’agiter, se bousculer, s’éterniser les traces du passé ? Dans l’estomac d’Amélie Pacmal, belle inspectrice helvète des impôts, s’excite à longueur de journée, selon les visions d’une langouste amie, l’arrière-arrière-arrière-grand-mère de cette dame, la Chinoise Ti Bouang, qui fit fuir autrefois les Mongols rien qu’en leur montrant ses seins ! Mais peut-on donner du crédit aux discours enflammés d’une langouste ...

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