blog de François Coupry

Vilaines Pensées 252 : Paroles de Tengo-san (9)

V

Nous, les animaux, entre familles, diverses espèces, sans cesse nous (combattons ?) (tentons de subsister ?), mais on nous serine que chez le bel humain, cet être qui serait déterminé pour atteindre une perfection, l’harmonie règnerait, la fraternité, l’union (royale ?) (républicaine ?), la beauté sublime et progressiste du vivre-ensemble ! Alors, nous les bêtes, nous rigolons : entre meutes humaines, clans, cultures, il y a autant de guerres de concurrence et d’hégémonie que chez nous, et si l’on compte bien il n’y a pas un seul pays aujourd’hui qui ne soit en conflit avec ses voisins, le reste du monde, bombes qui déchiquettent. Ce n’est un secret pour personne, même pour les psychanalystes, que les enfants des hommes veulent assassiner leurs parents, ce que, nous les bêtes, n’effectuons qu’avec (parcimonie ?) (respect ?). Et, par exemple, dans l’actualité, en cette pandémie de la Covid, qui n’est qu’une banale épidémie récurrente mais qui exaspère les foules car elle est mondialement communiquée, répercutée, les jeunes générations humaines, dans les souterrains secrets de leurs actes, s’arrangent pour s’infecter elles-mêmes en ne portant point de masque, en s’amusant agglutinés les uns aux autres, en faisant la fête, afin de vite courir postillonner sous le nez des parents, des grands-parents, les éliminer, prendre leur place, dégager les offres d’emploi, éviter de participer financièrement à leurs retraites. Mais ce que nul médecin ou économiste ne devine, et que nous les chiens savons, c’est que les vieux, près de la mort, possèdent l’art de pouvoir tuer les jeunes rien qu’en les regardant, ce qui est accentué par l’incognito des masques qui protègent l’innocence. Et c’est pour cela que, nous les chiens, nous évitons de regarder dans les yeux ceux qui se croient nos maîtres. Ainsi le nombre des crimes inexpliqués augmente dans les familles. Tuer en faisant la fête, en fixant des yeux le jeune ennemi, ce combat entre les générations se propage, une guerre supplémentaire que nul ne veut révéler. Soudain, j’ai (honte ?) (plaisir ?) d’en dire trop. En une clinique, un bébé qui vient de naître et qui m’a entendu, hurle davantage et veut illico replonger dans le ventre de sa maman, fuir ce monde horrible. Ah ! j’ai tort d’être aussi (sincère ?) (perfide ?) : non, pardon, je n’ai raconté que la réalité, faisons semblant d’imaginer que ce ne soit pas la vérité Ainsi parlait Tengo-san, chien.

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