blog de François Coupry

AuteurPhilippe Menestret

Vilaines Pensées 122 :
Des habits pour la princesse, s’il vous plaît

V

Il était une fois un royaume perdu dans les montagnes d’Andalousie, dont le roi ne parvenait pas à réaliser ses plans de réforme et satisfaire ses sujets. Sa fille avait atteint l’âge de se marier ; à l’ombre des eucalyptus et devant les champs d’oliviers, il annonça ouverte la chasse aux prétendants. Pour les choisir, un moyen paraît-il moderne avait été instauré depuis des siècles. Les candidats au mariage et à la succession paradaient de villes en villages blancs : à leur passage les populations exprimaient leurs sentiments en criant Hou ! Bof ! Bravo ! Bah ! Bigre ! Et autres opinions que des émissaires officiels écoutaient, jaugeaient et comparaient sur des graphiques élégants dont les courbes montaient ou descendaient. D’ordinaire, gagnaient les prétendants des mêmes familles...

Vilaines Pensées 121  :
Même pas peur des clowns !

V

Il était une fois un pays exotique, et grand de par sa superficie et son armée, qui, de façon fort civile, mais peut-être pas civilisée, avait élu, de manière fort démocratique, un roi à la mèche rose. Ce roi faisait rire. Avait-il été choisi pour cela ? Oui. On peut prendre comme roi des sages, des savants, des ivrognes, des menteurs, des amoureux, des pauvres ou même des riches, c’est de bon usage et de bonnes mœurs, on peut même avoir des reines, c’est le plus chic et signe d’avenir, mais élire un tonitruant homme d’affaire à la cravate trop rouge et qui dit n’importe quoi, sous prétexte qu’il nous fait rigoler et qu’il nous change les habitudes, voilà qui surprit les autres gouvernements humains, coutumiers du sérieux, des responsabilités, de la respectabilité et des cravates qui ne...

Vilaines pensées 120 : L’idiot qui omet de mentir

V

Il était une fois un roi, un roi moyen, ni bon ni mauvais, qui avait une fille, et qui voulait la marier, en un pays aussi agité que le reste du monde. On doutait un peu du bon caractère de sa fille, on se demandait si sa beauté proclamée était bien ciselée, mais la beauté n’est qu’affaire de goût tandis que l’attrait du pouvoir est une cause commune chez les fourmis, les tigres et les humains ; ainsi, les prétendants furent-ils nombreux. Dans les donjons tarabiscotés du château, dans les hautes villes commerçantes, et jusque aux campagnes herbeuses, pleines de potirons, chaque sujet pouvait donner son avis sous les chênes, n’allez pas croire qu’il ne s’agissait point d’un royaume moderne. Mais si les suffrages de tous étaient attendus, l’opinion la plus considérée restait celle des...

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